Accéder au contenu principal

L'école au Moyen-Age











Des écoles existent déjà dans l’Antiquité mais elles s’effondrent en même temps que l’Empire romain. L’Église  prend alors le relais en demandant aux évêques d’ouvrir dans chaque diocèse une école épiscopale rattachée à la cathédrale. Destinées avant tout à former de futurs clercs ces écoles accordent une grande place à l’enseignement de la religion et donnent  leur enseignement en latin, langue de l’Église. Cela dit, ces écoles conservent tout de même le Trivium et le Quadrivium, hérités de l'Antiquité. Le Trivium regroupant les branches "littéraires", Grammaire, Rhétorique et Dialectique, correspond un peu à notre lycée. Le Quadrivium regroupant les branches "scientifiques", Mathématiques, Arithmétique, Géométrie et Musique, constitue une sorte d’enseignement supérieur. 
 
 
 

Le maître d’une école épiscopale faisant la lectio [lecture] sur sa chaire (enluminure du XIVe siècle).

Reims possède une école épiscopale qui au début du Moyen-Age est probablement une des plus célèbres du royaume. Elle est favorisée par les archevêques, en particulier Ebbon, Hincmar et surtout Adalbéron qui fait venir à Reims en 972 le plus grand savant de l’époque, Gerbert d’Aurillac. 


gravure représentant Gerbert d'Aurillac (Bibliothèque municipale de Reims)

Gerbert d’Aurillac, né vers 940 en Limousin, est issu d’une famille modeste. Entré au monastère de Saint-Géraud, à Aurillac, il y montre de telles dispositions intellectuelles qu’il est envoyé à Vic, en Catalogne, où il accomplit son quadrivium. Appelé à Reims en 972 par l’archevêque Adalbéron pour être l’écolâtre, c’est à dire le directeur, de l’école épiscopale, il redonne à cette dernière un prestige qui s’était quelque peu émoussé. A la mort d’Adalbéron, qui souhaitait que Gerbert d’Aurillac lui succède, c’est Arnoul qui est choisi comme archevêque de Reims. Mais, en 991, ce dernier va laisser son oncle, le duc de Lorraine, piller Reims, ce qui amène le roi Hugues Capet à le déposer et à nommer à sa place Gerbert d’Aurillac. Mais ce changement s’étant fait contre l’avis du pape un concile, tenu à Reims en 995, dépose Gerbert d’Aurillac et rétablit Arnoul. Gerbert d’Aurillac quitte alors Reims et part en Italie auprès de l’empereur Othon III qui l’avait sollicité quand il était archevêque de Reims pour compléter son instruction. En 998, Othon III le nomme évêque de Ravenne puis le fait élire pape, en 999,  au décès de Grégoire V. Il devient alors le premier pape français et prend le nom de Sylvestre II. Il meurt à Rome le 12 mai 1003.

Un peu plus tard, un autre personnage célèbre, le futur Saint Bruno, va marquer de son empreinte l’école épiscopale de Reims. 
 
 

Saint Bruno enseignant la théologie à l'école épiscopale de Reims, peinture d'Eustache Lesueur, vers 1645 (Musée du Louvre).
 
Né vers 1030 dans la ville allemande de Cologne, Bruno quitte cette dernière, alors qu'il a autour de 17 ans, pour continuer ses études à l’école épiscopale de Reims dont il est d'abord l'élève, puis en 1057 l’écolâtre, charge qu’il va détenir pendant deux décennies. Mais, pour avoir dénoncé la simonie (la vente de sacrements ou de charges religieuses) pratiquée par l’archevêque de Reims Manassès, il perd sa charge et doit quitter Reims en 1077. Trois ans plus tard, Manassès ayant été finalement déposé, il est proposé à Bruno de lui succéder ce qu’il  refuse, préférant se retirer dans la solitude et la prière en fondant en 1084 le monastère de la Grande Chartreuse, près de Grenoble.

Les écoles épiscopales ne concernent cependant qu’une infime minorité de la population, presque exclusivement des clercs. Ce sont les "litterati", les lettrés.


A partir du XIIe siècle l’économie et les villes se développent entraînant le besoin de nouvelles compétences. On assiste alors à la naissance des universités. En France, la première est celle de Paris qui apparaît vers 1220. Elle regroupe plusieurs facultés. La Faculté des Arts accueille des étudiants de 14 à 20 ans et offre une formation générale, surtout littéraire. Elle correspond un peu au lycée actuel. Ensuite viennent les Facultés spécialisées, comme la Théologie, le Droit ou la Médecine. Mais aucune université n'ayant été créée à Reims au Moyen-Age, la ville ne dispose toujours que de son école épiscopale, laquelle a, en plus, perdu beaucoup de son prestige. 
 
Apparaissent aussi les collèges qui, à cette époque, ne sont pas encore des établissements d’enseignement mais des maisons, financées par des personnes charitables, où les étudiants pauvres trouvent le gîte et le couvert, tout en suivant les cours de l’université s’il y en a une, ou ceux de l’école épiscopale s’il n’ y en a pas. A Reims il existe deux collèges, le collège des Bons-Enfants (à l’emplacement de l’actuel collège Université) et le Collège des Ecrevés fondé par un riche bourgeois, Aubri le Crevé. Les effectifs de ces collèges tournent autour d’une douzaine d’étudiants qui mènent une existence quasi monacale. Les étudiants les plus brillants vont poursuivre leurs études à Paris comme Robert de Sorbon qui, né près de Rethel, débute ses études à Rethel puis à Reims et les poursuit à l’Université de Paris où il fonde le collège qui porte son nom (la Sorbonne). D'autres financent aussi des collèges destinés à ceux de leurs compatriotes qui ont quitté leur région d’origine pour étudier à l’Université de Paris. Les écoliers du Rethélois possèdent leur collège à Paris fondé par un médecin, maître Gautier de Launois. Ceux de Reims ont aussi le leur, fondé par l’archevêque Guy de Roye.

Pendant longtemps, les laïcs sont largement exclus de l’école. Beaucoup sont des illiterati, des illettrés. Cela dit, les raisons peuvent en être diverses. Pour les gens du peuple, la priorité étant la subsistance de tous les jours, ils n'ont ni le temps ni les moyens de suivre un quelconque enseignement. Quant aux nobles, au moins dans les premiers siècles du Moyen-Age, ils s’intéressent surtout à la guerre même si quelques uns acquièrent tout de même des rudiments de lecture et d’écriture. 
 
Cependant, au fil du Moyen-âge, l’élite cultivée devient plus nombreuse. Une littérature en français, et non plus en latin, apparaît. Ainsi,en est-il des Récits d’un ménestrel de Reims écrits au milieu du XIIIe siècle

 
Ménestrel jouant de la vièle, miniature extraite des Cantigas de Santa Maria, manuscrit castillan de la seconde moitié du XIIIe siècle.

ou encore, pour les Ardennes, la légende des Quatre Fils Aymon, une chanson de geste, probablement la plus connue du Moyen-Age, dont la première version remonte au XIIIe siècle. 

 
La légende des Quatre Fils Aymon, manuscrit du XIVe siècle (Bibliothèque Nationale de France).

A partir du XIIIe siècle l’école commence toutefois à s’étendre aux enfants des moyenne et petite bourgeoisies. Mais comme ces derniers cherchent un savoir surtout utile, l’école épiscopale, avec ses cours en latin, ne les concerne pas. Eux, le plus souvent entre 9 et 12 ans, fréquentent ce que l’on appelle les petites écoles, c’est-à-dire les écoles primaires où ils apprennent à lire, à écrire et à compter. Tout cela se fait en langue vulgaire, autrement dit en français, et non pas en latin.  Nous possédons très peu de sources écrites sur ces petites écoles car, étant bien peu prestigieuses, elles n'ont guère laissé de traces. Dans une ville importante comme Reims, il est cependant probable que chaque paroisse ait possédé son école. Par contre, à la campagne, les petites écoles sont beaucoup plus rares. Toutes les petites écoles sont payantes ce qui fait qu’elles s’adressent aux enfants dont les parents sont relativement aisés. La masse des « menus », c’est-à-dire des pauvres, demeure totalement illettrée. Les maîtres d’école sont le plus souvent des clercs, rarement des prêtres d'ailleurs mais plutôt des titulaires d’ordres mineurs comme les acolytes ou les lecteurs. Quant aux filles elles bénéficient encore moins que les garçons de cette ébauche d’enseignement élémentaire, même si à Reims, à la fin du Moyen-Age, on connaît les noms de trois maîtresses d’école qui enseignent aux filles.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les métamorphoses de la Champagne crayeuse

      La champagne crayeuse (en vert sur la carte) est un vaste plateau peu élevé qui, de Reims à Troyes, forme un arc arc-de-cercle s’étendant sur 175 kilomètres du nord au sud et sur une soixantaine de kilomètres d’ouest en est. A cheval sur les trois départements des Ardennes, de la Marne et de l'Aube, elle se présente comme une plaine largement ondulée et coupée par des vallées, dont l'altitude varie entre 100 et 250 mètres. Comme une grande partie du Bassin Parisien auquel elle appartient elle est constitué de craie mais ici, à la différence de la Brie voisine, elle n’est pas recouverte de loess fertile. En Champagne la craie affleure à la surface avec, au mieux, une épaisseur de terre de 30 à 40 centimètres. Pendant des siècles cette Champagne crayeuse, sans passer pour une région très riche, n’est pas considérée comme un pays misérable. A l’époque gallo-romaine les auteurs latins évoquent les riches moisons de la région des Rèmes et l’abondance de...

La draperie sedanaise

Une activité textile fondée sur la laine cardée existe déjà à Sedan au XVIe siècle mais son importance est bien médiocre. il faut attendre le rattachement de la principauté au royaume de France en 1642 pour que débute véritablement l’industrie textile sedanaise, toujours spécialisée dans la laine cardée. En juin 1646, un arrêt du Conseil d’État accorde à un marchand parisien, Nicolas Cadeau, le privilège de fabriquer " certains draps noirs et de toute autre couleur, façon à la manière de Hollande ". Il s’agit de draps de luxe, en laine fine, très prisés à la cour du roi, dans le clergé et la magistrature, et que la France achetait jusque-là aux Pays-Bas ou en Espagne. Il faut dire qu’à l’époque domine la théorie mercantiliste, dont le plus célèbre représentant en France est le rémois Jean-Baptiste Colbert, qui estime que, la puissance d’un État se mesurant à sa richesse monétaire, il faut éviter le plus possible d’importer des produits étrangers comme l’explique alors ...

Deux papes liés à Reims, Sylvestre II et Urbain II

   Deux papes du Moyen-Age posèdent des liens avec Reims : Sylvestre II, le pape de l'An mil, et Urbain II, le pape de la première croisade. Entre les deux existe d'ailleurs une sorte de chassé-croisé puisque Sylvestre II qui n'est pas né dans notre région a vécu à Reims plus de deux décennie alors qu'Urbain II qui est né près de Reims, ville où il a aussi reçu sa formation de clerc, va ensuite quitter notre région. Sylvestre II     Gravure représentant Sylvestre II (Bibliothèque municipale de Reims).   Gerbert d’Aurillac, le futur Sylvestre II, naît vers 950 dans une famille modeste, originaire du Limousin, sans qu’on en sache plus sur le lieu exact de sa naissance . Alors qu’il a une dizaine d’années, Il est confié au monastère de Saint-Géraud, à Aurillac. I l se distingue rapidement par ses capacités intellectuelles, ce qui fait que le supérieur du monastère, lors d’une visite du comte de Barcelone, convainc ce dernier d’emmener le jeune Gerbert avec lui en...

Le rémois Fernand Labori, un des défenseurs du capitaine Dreyfus.

    Portrait de Fernand Labori (Bibliothèques de Reims). Fernand Labori naît à Reims le 18 avril 1860. Son père, inspecteur de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, aurait souhaité que son fils, après ses études secondaires au lycée de garçons de Reims , devienne négociant en champagne. Mais ce n’est pas du tout la vocation du jeune Labori qui , lui, entend devenir avocat. Finalement Fernand Labori obtient gain de cause et part à Paris faire son droit. Il devient avocat en 1884. Il accède à la notoriété en 1894 en étant commis d’office pour assurer la défense de l’anarchiste Auguste Vaillant qui, le 9 décembre 1893, avait jeté une bombe à la Chambre des députés, faisant plusieurs blessés. Malgré la plaidoirie de Fernand Labori, Auguste Vaillant est condamné à mort et guillotiné.     L'attentat du 9 décembre 1893 à la Chambre des députés (Musée Carnavalet).   Mais c’est surtout...

Du roman feuilleton aux séries télévisées.

  Le roman-feuilleton est un roman publié d'abord sous forme d’épisodes dans un journal. Le premier roman-feuilleton est la La Vieille Fille d’Honoré de Balzac qui paraît dans le quotidien La Presse  durant les mois d’octobre et de novembre 1836. Au départ, ce type de publication est pensé comme une première présentation de l’œuvre avant sa parution en volume, ce qui sous-entend que le livre est déjà entièrement écrit quand on commence à le publier en épisodes. Par la suite, les auteurs développent une écriture spécifique pour les romans-feuilletons où tout n’est pas programmé à l’avance, des péripéties étant rajoutées au fur et à mesure afin de conserver l’attention des lecteurs. Certains auteurs le font même au fil de la plume sans vraiment avoir fixé ce qui va suivre. Le public prend vite goût à ce mode de publication et les romans-feuilletons vont rapidement contribuer à augmenter le tirage des  journaux, faisant ainsi baisser leur prix de vente .    L...

L’enseignement secondaire des garçons à Charleville au XIXe siècle.

  Le 1 er septembre 1803 un collège communal public (mais payant) ouvre à Charleville. Cette ouverture est permise par la loi du 11 floréal an X (1er mai 1802) voulue par Napoléon Bonaparte, alors premier Consul, et qui réorganise l'enseignement public après l'épisode de la Révolution. En ce qui concerne l'enseignement secondaire sa principale mesure est  la création des lycées, financés par l’État. Mais la  loi ajoute aussi que les communes peuvent établir à leurs frais des "écoles secondaires où seront enseignées les langues latine et française, les premiers principes de la géographie, de l'histoire et des mathématiques". Par la suite, ces écoles secondaires vont prendre le nom de collèges communaux, puis de collèges tout court. Dirigé par l’abbé Delvincourt, le collège communal de Charleville s’installe dans une partie des bâtiments d’un ancien couvent, le couvent du Saint Sépulcre. Il ne faut pas s'étonner de la présence d'u...

Les pèlerinages dans le diocèse de Reims à la fin de l'Ancien régime

    Le diocèse de Reims depuis le 14e siècle, avec les plans de Reims, Rethel, Sedan, Mézières et Charleville au 18e siècle. Tous les établissements religieux existant à la veille de la Révolution sont mentionnés. Carte établie et publiée en 1957 par Lucie Fossier et Odile Grandmottet (numérisée en 2021 par la Bibliothèque historique de la Ville de Paris et visible pour l'agrandir sur Gallica-BNF). Portrait de Charles-Antoine de la Roche-Aymon (1697-1777), école du peintre suédois Alexandre Roslin (Musée de San-Francisco).   En 1774, le cardinal de la Roche-Aymon, archevêque de Reims, envoie à chaque curé de son diocèse un long questionnaire imprimé portant sur la situation de sa paroisse. Cette initiative est d'ailleurs exceptionnelle au XVIIIe siècle puisque, outre Reims, deux diocèses seulement ont fait de même, Rodez en 1771 et Bordeaux en 1772. En outre, c'est l'enquête de Reims qui est la plus détaillée et la plus riche en questions. Or, parm...

La légende du royaume du Prêtre Jean.

  Représentation du Prêtre Jean, souverain d'un royaume chrétien situé vers l'Éthiopie, Détail d’un portulan anonyme du XVIe siècle (Oxford Library). La première mention du Prêtre Jean apparaît vers 1150, à un moment où les chrétientés orientales cèdent devant l'avance musulmane. Une ambassade arménienne venue en Occident chercher d u secours affirme q u’il existerait en Extrême-Orient un certain Prêtre Jean, à la fois roi et prêtre chrétien. Elle précise aussi qu’il s’agirait d’un descendant des Rois Mages de l'Évangile et qu’il serait immensément rich e. Au XIXe siècle les historiens ont mis en évidence que l’évènement réel qui a probablement inspiré ce récit est une victoire remportée en 1141 sur les musulmans par un général chinois. Mais la vérité historique n’est pas ce qui intéresse le public médiéval comme le montre deux décennies plus tard le succès considérable d’une lettre attribuée à ce Prêtre Jean, lequel se présente comme investi par le Chri...

Les débuts de la papauté

Dès le départ, l’ évêque de Rome occupe une place à part dans la chrétienté.  Rome est en effet la capitale de l’empire romain mais, surtout, le lieu du martyre des saints apôtres Pierre et Paul. Pierre venu à Rome au milieu du 1 er siècle y a été martyrisé au temps de Néron, probablement vers 69. De même, Paul y a été condamné à mort et exécuté entre 58 et 68. Autour de la tombe de Pierre et, dans une moindre mesure de celle de Paul, se développe un culte, d’abord clandestin puis au grand jour quand l’empereur Constantin fait du christianisme la religion officielle de l’empire romain.  Constantin donne à l'évêque de Rome le domaine du Latran qui se situe à l'époque hors des murailles de la ville. L'empereur y fait bâtir la Basilique Saint-Jean-de-Latran pour servir de cathédrale à l'évêque et un palais adjacent pour sa résidence ( ce n’est qu’à la fin du Moyen-Age que le pape s’installe définitivement au Vatican). Pour abriter les reliques des deux martyrs, l...

Deux musiciens rémo-ardennais, Nicolas de Grigny et Etienne-Nicolas Méhul.

  Nicolas de Grigny naît le 8 septembre 1672 à Reims dans une famille de musiciens qui tiennent les orgues de plusieurs églises rémoises. De toute la famille, Nicolas est de loin le plus brillant. Il parfait sa formation à Paris où il est l’élève de Nicolas Lebègue, un des organistes du roi. Il tient aussi, de 1693 à 1695, les orgues de l’église abbatiale de Saint-Denis. Nicolas de Grigny regagne Reims en 1697 comme titulaire de l’orgue de la cathédrale. Deux ans plus tard il fait paraître une œuvre majeure, son livre d’orgue , qui contient une messe et plusieurs hymnes. Malheureusement, celui qui est à l’aube d’une carrière considérable meurt prématurément à Reims le 30 novembre 1703 à seulement 31 ans, laissant derrière lui une veuve et sept enfants. Après lui, l’orgue français va délciner alors que se développe l’école allemande dont le plus célèbre représentant, Jean-Sébastien Bach, admirait Nicolas de Grigny. Il avait ainsi intégralement recopié ...