Accéder au contenu principal

Deux archevêques de Reims aux XVIIe et XVIIIe siècles, Charles-Maurice Le Tellier (1642-1710) et Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord (1736-1821)

 


  Charles-Maurice Le Tellier peint par Pierre Mignard, 1691 (Musées de Reims).


Charles-Maurice Le Tellier naît en 1642 à Turin, son père, Michel Le Tellier, étant à cette époque intendant des troupes françaises stationnées dans le Piémont italien. Par la suite, Michel Le Tellier sera ministre de la guerre de Louis XIV. De ses deux fils, l’aîné, Louvois, lui succédera au même poste. Le second, Charles-Maurice, est quant à lui destiné à l’Eglise. Ordonné prêtre en 1666, il devient deux ans plus tard coadjuteur de l’archevêque de Reims, l’italien Antonio Barberini qui, résidant à Rome, n’était quasiment jamais venu dans son diocèse. En 1671, à la mort du cardinal Barberini, Le Tellier lui succède officiellement. Fils et frère de ministres, Charles-Maurice Le Tellier vit une partie importante du temps à la cour de Louis XIV dont il a la faveur. L’archevêque est un homme intelligent, habile, mais aussi un mondain, avide de plaisirs et d’honneurs. Il se montre souvent colérique et empli de morgue comme en témoigne cet incident, rapporté par Madame de Sévigné dans une de ses Lettres :

 

"L’archevêque de Reims revenait hier fort vite de Saint-Germain, comme un tourbillon. S’il croit être grand seigneur, ses gens le croient encore plus que lui. Ils passaient au travers de Nanterre, tra, tra, tra; ils rencontrent un homme à cheval, gare, gare! Ce pauvre homme se veut ranger, son cheval ne le veut pas; enfin le carrosse et les six chevaux renversent le pauvre homme et le cheval, et passent par-dessus, et si bien par-dessus que le carrosse en fut versé et renversé: en même temps l’homme et le cheval, au lieu de s’amuser à être roués et estropiés, se relèvent miraculeusement et remontent l’un sur l’autre, et s’enfuient et courent encore, pendant que les laquais et le cocher, et l’archevêque même, se mettent à crier: «Arrête, arrête le coquin, qu’on lui donne cent coups.» L’archevêque, en racontant ceci, disait: «Si j’avais tenu ce maraud-là, je lui aurais rompu les bras et coupé les oreilles".

 

Cependant, cette vie de cour ne lui fait pas négliger son diocèse. Cela peut surprendre aujourd'hui aujourd’hui mais, au XVIIe siècle, de tels paradoxes ne sont pas rares. Dès sa nomination sur le siège de Reims, Charles-Maurice Le Tellier s’en fait dresser la situation et, entre 1673 et1679, il visite la totalité de son diocèse. Il fait aussi publier un nouveau rituel, ainsi qu’un missel et un catéchisme, tous imprégnés d'esprit gallican. Sous son impulsion, les hôpitaux et les fondations charitables sont développés. Il s’efforce d’attirer de bons enseignants à l’Université de Reims et, soucieux de la formation de ses prêtres, il ouvre en 1676 un Grand Séminaire sur le modèle de ceux créés à Paris par St Vincent de Paul et Jean-Jacques Olier. 

 

 


Pour l'abriter, il fait construire un nouveau bâtiment près du collège des Bons-Enfants et, pour le diriger, il fait d'abord appel aux Lazaristes de St Vincent de Paul , puis, en 1702, aux Genovéfains. extrait du plan de 1775 (Archives municipales de Reims).

 

Enfin, il aide financièrement deux chanoines rémois qui ont le souci de développer l’instruction des enfants du peuple. Il appuie d’abord les efforts de Nicolas Roland, fondateur en 1674 de la Congrégation des Sœurs de l’Enfant-Jésus, une société de religieuses vouées à l’enseignement des filles pauvres. Il aide ensuite St Jean-Baptiste de la Salle qui, en 1682, fonde l’Institut des Frères des écoles chrétiennes (voir là-dessus l'article du Blog consacré aux "Petites écoles"). Cultivé, Charles-Maurice Le Tellier possède une des plus belles bibliothèques du royaume que, dans son testament, il léguera aux religieux de l’abbaye Sainte-Geneviève à Paris et qui a fourni le noyau de l’actuelle Bibliothèque Sainte-Geneviève. Charles-Maurice Le Tellier meurt brutalement le 22 février 1710, à l’âge de 69 ans.

 

 


Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord (Bibliothèques de Reims).

 

Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord naît le 18 octobre 1736 à Paris, dans une des plus anciennes familles de la noblesse française. Il accomplit ses études secondaires au collège jésuite de La Flèche, dans la Sarthe. Puis il entre au séminaire de Saint-Sulpice à Paris avant d’obtenir une licence en droit canon à l’Université de Reims. En 1761, il est ordonné prêtre et en 1766 il est nommé coadjuteur de l’archevêque de Reims, Mgr de La Roche-Aymon, que ses fonctions d’aumônier du roi éloignent souvent de son diocèse. En 1777, Alexandre-Angélique de Talleyrand lui succède comme archevêque. Les qualités humaines du prélat sont réelles. Un témoin de l’époque écrit que "sa bonté, sa douceur, ses manières affectueuses et prévenantes lui avaient concilié les cœurs, tant dans son diocèse que dans le clergé en général". Ce n’est pas un prélat de cour et il se révèle un bon administrateur de son diocèse. En 1789, il est élu aux États-Généraux comme député du clergé pour le bailliage de Reims. Mais à la différence de son neveu, le célèbre Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, il est farouchement hostile à la Révolution ce qui l'amène très vite à émigrer en Allemagne. De son exil, il condamnera la Constitution civile du clergé de 1790 et refusera de reconnaître le Concordat de 1801 qui supprime l’archidiocèse de Reims et intègre le département de la Marne au diocèse de Meaux. Rentré d’exil avec la Restauration Alexandre-Angélique de Talleyrand est nommé, en 1817, cardinal et archevêque de Paris. Il décède le 20 octobre 1821 à Paris. L’année suivante, le diocèse de Reims est rétabli dans les limites qui sont encore les siennes, c’est-à-dire l’arrondissement de Reims et le département des Ardennes.

Alexandre-Angélique de Talleyrand-Périgord a eu aussi une action sociale remarquable, du moins pour l'époque. En 1779, il crée le Bureau des incendiés qui s’inspire, entre autres, de la Caisse des incendiés établie cinq ans auparavant par l’évêque de Châlons en Champagne, Le Clerc de Juigné. Il faut dire que les incendies sont très fréquents à cause de l’emploi du bois et du chaume dans les constructions et qu’ils réduisent souvent à la misère ceux qui en sont victimes. L’archevêque ordonne que deux quêtes générales soient faites chaque année dans toutes les paroisses de son diocèse. Le produit de ces quêtes est ensuite centralisé dans une caisse établie à Reims. Quand un incendie survient, on peut alors apporter une aide aux sinistrés. En 1789, l’archevêque étend même le principe aux calamités naturelles, comme les inondations ou la grêle. Le système repose fondamentalement sur la charité mais avec certaines règles qui annoncent un peu les systèmes d’assurance modernes. Ainsi, dans un souci de prévention, il est stipulé que les maisons à reconstruire doivent être obligatoirement couvertes en tuiles ou en ardoise. Le non respect de cette obligation est sanctionné comme le montre l’exemple d’un incendié du Rethelois qui, refusant d'utiliser tuile ou ardoise, est privé du secours auquel il avait théoriquement droit. De même il existe un principe de solidarité : celui qui ne donne rien à la quête faite dans sa paroisse, alors qu’il a les moyens de le faire, ne recevra pas de secours. Sous la Révolution, le système est abandonné. Il ne fera son retour qu’en 1803 avec la création à Châlons-sur-Marne d’une Caisse des incendiés sous la direction du préfet. En 1788, il crée un prêt sans intérêt, destiné aux pauvres. Les débuts sont modestes avec un capital de 4 300 livres, dont les 3/4 proviennent  de l’archevêque lui-même. En 1788, le système permet d’aider 360 pauvres mais la révolution met brutalement fin à l’expérience qui ne sera reprise qu’en 1822 par la mairie de Reims avec la création du Mont de piété.

L’archevêque prend aussi d’autres initiatives positives. En 1785 on lui doit l’introduction des premiers moutons mérinos pour améliorer la qualité de la laine utilisée par le textile rémois. La même année, il obtient du gouvernement l’autorisation de rectifier et d’élargir une ruelle entre la rue de Vesle et la rue des Élus (c’est l’actuelle rue de Talleyrand). 

 



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Les métamorphoses de la Champagne crayeuse

      La champagne crayeuse (en vert sur la carte) est un vaste plateau peu élevé qui, de Reims à Troyes, forme un arc arc-de-cercle s’étendant sur 175 kilomètres du nord au sud et sur une soixantaine de kilomètres d’ouest en est. A cheval sur les trois départements des Ardennes, de la Marne et de l'Aube, elle se présente comme une plaine largement ondulée et coupée par des vallées, dont l'altitude varie entre 100 et 250 mètres. Comme une grande partie du Bassin Parisien auquel elle appartient elle est constitué de craie mais ici, à la différence de la Brie voisine, elle n’est pas recouverte de loess fertile. En Champagne la craie affleure à la surface avec, au mieux, une épaisseur de terre de 30 à 40 centimètres. Pendant des siècles cette Champagne crayeuse, sans passer pour une région très riche, n’est pas considérée comme un pays misérable. A l’époque gallo-romaine les auteurs latins évoquent les riches moisons de la région des Rèmes et l’abondance de...

La draperie sedanaise

Une activité textile fondée sur la laine cardée existe déjà à Sedan au XVIe siècle mais son importance est bien médiocre. il faut attendre le rattachement de la principauté au royaume de France en 1642 pour que débute véritablement l’industrie textile sedanaise, toujours spécialisée dans la laine cardée. En juin 1646, un arrêt du Conseil d’État accorde à un marchand parisien, Nicolas Cadeau, le privilège de fabriquer " certains draps noirs et de toute autre couleur, façon à la manière de Hollande ". Il s’agit de draps de luxe, en laine fine, très prisés à la cour du roi, dans le clergé et la magistrature, et que la France achetait jusque-là aux Pays-Bas ou en Espagne. Il faut dire qu’à l’époque domine la théorie mercantiliste, dont le plus célèbre représentant en France est le rémois Jean-Baptiste Colbert, qui estime que, la puissance d’un État se mesurant à sa richesse monétaire, il faut éviter le plus possible d’importer des produits étrangers comme l’explique alors ...

Deux papes liés à Reims, Sylvestre II et Urbain II

   Deux papes du Moyen-Age posèdent des liens avec Reims : Sylvestre II, le pape de l'An mil, et Urbain II, le pape de la première croisade. Entre les deux existe d'ailleurs une sorte de chassé-croisé puisque Sylvestre II qui n'est pas né dans notre région a vécu à Reims plus de deux décennie alors qu'Urbain II qui est né près de Reims, ville où il a aussi reçu sa formation de clerc, va ensuite quitter notre région. Sylvestre II     Gravure représentant Sylvestre II (Bibliothèque municipale de Reims).   Gerbert d’Aurillac, le futur Sylvestre II, naît vers 950 dans une famille modeste, originaire du Limousin, sans qu’on en sache plus sur le lieu exact de sa naissance . Alors qu’il a une dizaine d’années, Il est confié au monastère de Saint-Géraud, à Aurillac. I l se distingue rapidement par ses capacités intellectuelles, ce qui fait que le supérieur du monastère, lors d’une visite du comte de Barcelone, convainc ce dernier d’emmener le jeune Gerbert avec lui en...

Du roman feuilleton aux séries télévisées.

  Le roman-feuilleton est un roman publié d'abord sous forme d’épisodes dans un journal. Le premier roman-feuilleton est la La Vieille Fille d’Honoré de Balzac qui paraît dans le quotidien La Presse  durant les mois d’octobre et de novembre 1836. Au départ, ce type de publication est pensé comme une première présentation de l’œuvre avant sa parution en volume, ce qui sous-entend que le livre est déjà entièrement écrit quand on commence à le publier en épisodes. Par la suite, les auteurs développent une écriture spécifique pour les romans-feuilletons où tout n’est pas programmé à l’avance, des péripéties étant rajoutées au fur et à mesure afin de conserver l’attention des lecteurs. Certains auteurs le font même au fil de la plume sans vraiment avoir fixé ce qui va suivre. Le public prend vite goût à ce mode de publication et les romans-feuilletons vont rapidement contribuer à augmenter le tirage des  journaux, faisant ainsi baisser leur prix de vente .    L...

L’enseignement secondaire des garçons à Charleville au XIXe siècle.

  Le 1 er septembre 1803 un collège communal public (mais payant) ouvre à Charleville. Cette ouverture est permise par la loi du 11 floréal an X (1er mai 1802) voulue par Napoléon Bonaparte, alors premier Consul, et qui réorganise l'enseignement public après l'épisode de la Révolution. En ce qui concerne l'enseignement secondaire sa principale mesure est  la création des lycées, financés par l’État. Mais la  loi ajoute aussi que les communes peuvent établir à leurs frais des "écoles secondaires où seront enseignées les langues latine et française, les premiers principes de la géographie, de l'histoire et des mathématiques". Par la suite, ces écoles secondaires vont prendre le nom de collèges communaux, puis de collèges tout court. Dirigé par l’abbé Delvincourt, le collège communal de Charleville s’installe dans une partie des bâtiments d’un ancien couvent, le couvent du Saint Sépulcre. Il ne faut pas s'étonner de la présence d'u...

Le rémois Fernand Labori, un des défenseurs du capitaine Dreyfus.

    Portrait de Fernand Labori (Bibliothèques de Reims). Fernand Labori naît à Reims le 18 avril 1860. Son père, inspecteur de la Compagnie des Chemins de fer de l'Est, aurait souhaité que son fils, après ses études secondaires au lycée de garçons de Reims , devienne négociant en champagne. Mais ce n’est pas du tout la vocation du jeune Labori qui , lui, entend devenir avocat. Finalement Fernand Labori obtient gain de cause et part à Paris faire son droit. Il devient avocat en 1884. Il accède à la notoriété en 1894 en étant commis d’office pour assurer la défense de l’anarchiste Auguste Vaillant qui, le 9 décembre 1893, avait jeté une bombe à la Chambre des députés, faisant plusieurs blessés. Malgré la plaidoirie de Fernand Labori, Auguste Vaillant est condamné à mort et guillotiné.     L'attentat du 9 décembre 1893 à la Chambre des députés (Musée Carnavalet).   Mais c’est surtout...

La légende du royaume du Prêtre Jean.

  Représentation du Prêtre Jean, souverain d'un royaume chrétien situé vers l'Éthiopie, Détail d’un portulan anonyme du XVIe siècle (Oxford Library). La première mention du Prêtre Jean apparaît vers 1150, à un moment où les chrétientés orientales cèdent devant l'avance musulmane. Une ambassade arménienne venue en Occident chercher d u secours affirme q u’il existerait en Extrême-Orient un certain Prêtre Jean, à la fois roi et prêtre chrétien. Elle précise aussi qu’il s’agirait d’un descendant des Rois Mages de l'Évangile et qu’il serait immensément rich e. Au XIXe siècle les historiens ont mis en évidence que l’évènement réel qui a probablement inspiré ce récit est une victoire remportée en 1141 sur les musulmans par un général chinois. Mais la vérité historique n’est pas ce qui intéresse le public médiéval comme le montre deux décennies plus tard le succès considérable d’une lettre attribuée à ce Prêtre Jean, lequel se présente comme investi par le Chri...

Les pèlerinages dans le diocèse de Reims à la fin de l'Ancien régime

    Le diocèse de Reims depuis le 14e siècle, avec les plans de Reims, Rethel, Sedan, Mézières et Charleville au 18e siècle. Tous les établissements religieux existant à la veille de la Révolution sont mentionnés. Carte établie et publiée en 1957 par Lucie Fossier et Odile Grandmottet (numérisée en 2021 par la Bibliothèque historique de la Ville de Paris et visible pour l'agrandir sur Gallica-BNF). Portrait de Charles-Antoine de la Roche-Aymon (1697-1777), école du peintre suédois Alexandre Roslin (Musée de San-Francisco).   En 1774, le cardinal de la Roche-Aymon, archevêque de Reims, envoie à chaque curé de son diocèse un long questionnaire imprimé portant sur la situation de sa paroisse. Cette initiative est d'ailleurs exceptionnelle au XVIIIe siècle puisque, outre Reims, deux diocèses seulement ont fait de même, Rodez en 1771 et Bordeaux en 1772. En outre, c'est l'enquête de Reims qui est la plus détaillée et la plus riche en questions. Or, parm...

Les débuts de la papauté

Dès le départ, l’ évêque de Rome occupe une place à part dans la chrétienté.  Rome est en effet la capitale de l’empire romain mais, surtout, le lieu du martyre des saints apôtres Pierre et Paul. Pierre venu à Rome au milieu du 1 er siècle y a été martyrisé au temps de Néron, probablement vers 69. De même, Paul y a été condamné à mort et exécuté entre 58 et 68. Autour de la tombe de Pierre et, dans une moindre mesure de celle de Paul, se développe un culte, d’abord clandestin puis au grand jour quand l’empereur Constantin fait du christianisme la religion officielle de l’empire romain.  Constantin donne à l'évêque de Rome le domaine du Latran qui se situe à l'époque hors des murailles de la ville. L'empereur y fait bâtir la Basilique Saint-Jean-de-Latran pour servir de cathédrale à l'évêque et un palais adjacent pour sa résidence ( ce n’est qu’à la fin du Moyen-Age que le pape s’installe définitivement au Vatican). Pour abriter les reliques des deux martyrs, l...

Deux musiciens rémo-ardennais, Nicolas de Grigny et Etienne-Nicolas Méhul.

  Nicolas de Grigny naît le 8 septembre 1672 à Reims dans une famille de musiciens qui tiennent les orgues de plusieurs églises rémoises. De toute la famille, Nicolas est de loin le plus brillant. Il parfait sa formation à Paris où il est l’élève de Nicolas Lebègue, un des organistes du roi. Il tient aussi, de 1693 à 1695, les orgues de l’église abbatiale de Saint-Denis. Nicolas de Grigny regagne Reims en 1697 comme titulaire de l’orgue de la cathédrale. Deux ans plus tard il fait paraître une œuvre majeure, son livre d’orgue , qui contient une messe et plusieurs hymnes. Malheureusement, celui qui est à l’aube d’une carrière considérable meurt prématurément à Reims le 30 novembre 1703 à seulement 31 ans, laissant derrière lui une veuve et sept enfants. Après lui, l’orgue français va délciner alors que se développe l’école allemande dont le plus célèbre représentant, Jean-Sébastien Bach, admirait Nicolas de Grigny. Il avait ainsi intégralement recopié ...